Selon une récente enquête démographique diligentée par des sociologues tunisiens, le taux du célibat dans la tranche d’âge 25 - 29 ans vient d’atteindre 85% chez les hommes et 50% chez les femmes. Pour la tranche d’âge 30 - 34 ans, ce taux est de l’ordre de 50% chez les hommes et 30% chez les femmes.
Généralement lorsqu’ils procèdent à la publication de ce type de chiffres, nos chers médias nationaux se contentent de mettre en avant le facteur économique. Certes, nul ne peut nier la corrélation entre le recul de l’âge du mariage dans la société tunisienne et les considérations d’ordre matériel. En effet, actuellement pour qu’un jeune puisse convoler en justes noces, il lui faudra presque solliciter un crédit auprès du FMI ou de la Banque mondiale.
Cependant, au-delà de l’explication purement pécuniaire, je considère personnellement que la désaffection d’une partie des tunisiens pour l’institution du mariage est le signe d’un changement profond des comportements au sein de notre société. Ainsi et à l’instar de ce qui se passe déjà depuis de nombreuses années dans les sociétés occidentales, certains de nos concitoyens n’envisagent plus le mariage comme un passage obligé et lui préfèrent d’autres formes d’engagement telle que l’union libre (ou concubinage).
Certains esprits conservateurs pourraient objecter en disant que s’agissant d’une société arabo-musulmane, une telle constatation est dénuée de tout fondement. Seule l’absence de moyens matériels est à même d’expliquer la recrudescence du célibat dans nos contrées.
D’autres au tempérament plus ouvert, considéreront que le tunisien moyen étant ce qu’il est, il ne peut avoir acquis la maturité nécessaire pour s’affranchir volontairement des carcans de la tradition. Et ils aboutiront donc à la même conclusion que les conservateurs à savoir que le célibat des tunisiens est une simple affaire de gros sous.
Pour ma part je demeure convaincu que la persistance du phénomène comme le démontrent les enquêtes démographiques successives, atteste d’une future mutation de la société tunisienne. Faut-il s’en féliciter ou au contraire s’en préoccuper ? La question mérite certainement d’être posée.
6 commentaires:
Dans la majorité des cas, c'est une question de fric. Il y a certes le fait que les études retardent le mariage mais il y aussi les exigences matérielles et la question du choix. Les gens se montrent excessivement exigeants et ont peur de se tromper. Il n'y a plus cette nécessité absolue du mariage qui comme autrefois pouvait les obliger à ce marier rapidement pour x raisons et pas uniquement par nécessité sexuelle même si elle demeure chez l'homme la priorité des priorités . Ce n'est et ce n'était pas nécessairement le cas chez toutes les femmes, il y en a qui veulent tout simplement être comme les autres en entrant dans la normalité .
Sans ces exigences matérielles et sans ses exigences de qualité, il n'y aurait pas un tel décalage avec les genérations précédentes .Et il est vrai que la société actuelle qui offre ou tolère une solution provisoire , n'encourage pas au mariage .
Mais je ne pense pas que cette alternative au mariage ne transforme totalement notre société au point que celle-ci ne l'adopte de manière définitive. Le constat d'échec des sociétés l'ayant adopté n'y encourage pas .Personne n'a envie de finir sa vie seul et en passer une bonne partie à chercher .
Echanger ce qui est bien pour ce qui est mauvais ça serait stupide
tres bon post! bien ecrit!
Il faut enlever le compteur car il contient de la pub pop up!
j'attends qu'on légalise le pacs... ou bien la polygamie ?!!! non je rigole... c'est bien au contraire tant qu'on est au dessus de 2,1 de natalité on est au abris, c'est mieux pour la femme, elle a le droit de vivre des aventures avant le mariage elle aussi
D’un ex oiseau aux gouts prononcés voué à l’anonymat forcé
Encore une tentative louable pour avoir voulu appréhender un phénomène social qui concerne le commun des mortels…… reste à souligner le fait que l’approche ainsi que la conclusion qui en découle laissent à désirer puisqu’on y commet une faute trop commune caractéristique à la vérité suivant :
Lorsqu’on s’y colle à des questions anthropologiquement en rapport direct avec la condition, le choix, l’affection, l’humeur, la perception…… de l’Homme, on a toujours tendance à risquer une explication hâtive et non exhaustive ne prenant pas compte les méandres de la complexité palpable et perceptible du « sujet », lequel on veut le cantonner forcément dans des conclusions limitatives d’une logique préalablement erronée.
L’être humain dans son interactivité avec ses semblables ainsi que vis-à-vis « Mère nature » ne peut être approché via une seule explication peu importe l’ordre à laquelle celle-ci appartient (sociologie, psychologie, statistiques, mythologie,……….sport…….).
Il va sans dire que la discipline qui voudrait s’y risquer par excès de zèle (les théories fascistes..) ou par simple désintéressement (les approches scientifiques….) s’y cassera inévitablement les dents…… L’Homme tout comme son créateur est une entité insaisissable de part sa complexité.
C’est pour cette raison que je réfute catégoriquement le constat sociologique de notre cher camarade qui voudrait expliquer le recul perceptible dans l’âge du mariage au sein de la société tunisienne au seul fait des changements ou pour reprendre fidèlement ses termes aux seules mutations profondes auxquelles est affrontée cette société conservatrice en perdition.
Ce n’est ni ces mutations qui voudraient chambouler les rapports entre les deux sexes dans notre société, ni les questions pécuniaires auxquelles j’y ajouterai l’augmentation de l’espérance de vie, l’ambition croissante de nos compatriotes de temporiser pour trouver le partenaire idéal, la volonté de profiter des plaisirs variés que l’institution du mariage y mettrait un frein net, la peur de l’engagement et de l’avenir, la maturité affective de plus en plus tardive, l’ambition professionnelle….. Qui pourront un tant soit peu réduire ou du reste expliquer le choix de l’être humain par une seule et unique vocation ou raison….
Le célèbre auteur-frondeur russe SOLJENITSYNE dans son roman à l’intitulé évocateur « le pavillon des cancéreux » fait dire à l’un de ses personnages ceci : « l’Homme est un être très complexe, pourquoi vouloir l’expliquer par la logique ? Ou bien par l’économie ? Ou par la psychologie ? ».
PS : j’espère de tout mon cœur que la population féminine au sein de votre famille n’a pas subi de plein fouet la déferlante occidentale qui voudrait imposer le concubinage et autres déviations de ce genre à notre paisible société.
@vieux loup
Vous avez ajouté un nouvel élément d’explication à savoir l’exigence de qualité dans le choix du partenaire. Cependant dans la plupart des cas ces exigences sont exclusivement d’ordre économique.
En soi cela n’a rien de répréhensible, d’autant plus qu’en ces temps de crise il est légitime que chacun veuille optimiser ses chances en choisissant un partenaire stable sur le plan matériel. Néanmoins on peut s’interroger sur la viabilité à long terme d’une union basée essentiellement sur ce genre de considérations.
@3Dinars
Il ne s’agit nullement d’une obligation mais de simples choix de vie personnels qu’il faut respecter à défaut de partager.
@Zied
Merci de votre passage quant au compteur je vais essayer de trouver une parade.
@The Dreamer
Vous avez oublié une autre alternative bien plus sympathique et moins encombrante que la polygamie (surtout pour ceux qui habitent dans un S+2), il s’agit du mariage temporaire ou mariage de plaisir qui est pratiqué dans la joie et la bonne humeur par nos amis iraniens.
@l'oiseau
Votre dernière remarque misogyne a déchiqueté la minuscule feuille de vigne pseudo intellectuelle avec laquelle vous avez désespérément essayé de camoufler la nudité obscène de votre raisonnement.
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