Ce matin en regardant par la fenêtre de ma petite chambrette située dans ce recoin reculé de la Tunisie profonde qu’on appelle la Marsa, mes sens ont été subjugués par la beauté dépouillée mais néanmoins majestueuse de la nature hivernale.
Les rayons d’un soleil pâle et balbutiant essayaient maladroitement de se frayer un chemin dans l’enchevêtrement des branches d’un vieux citronnier récalcitrant qui tel un soldat vétéran des temps anciens supportait patiemment les assauts de l’hiver en ayant la conviction intime que l’armistice printanière était inéluctable.
Cette vision naturelle enchanteresse emplit mon âme d'une quiétude existentielle apaisante qui ne fut troublée que par la pensée qu'à mon âge, il était désormais évident que je ne posséderai jamais un yacht de 60 pieds ou une Ferrari "Testarossa".
1 commentaire:
J'ai toujours le plus grand mal à considérer l'hiver tunisien comme un véritable hiver .C'est sûr que c'est une saison et une position particulière de la terre mais quand on est habitué au froid, c'est pas évident d'avoir le mot hiver à l'esprit lorsque l'on est en tunisie et j'ai jamais mis une veste ou un vêtement chaud, peut-être un pull et encore.
L'image de l'hiver c'est toujours celle d'un paysage recouvert d'un manteau blanc ou celle d'un sol durcit pas le gèle avec des coulées d'eau et des flaques gelées .
Vous en avez de la chance d'avoir ce soleil guérisseur toute l'année.
Même si tu avais un yacht ou une ferrari, tu voudrais toujours avoir plus et t'aurais pas conscience de ta chance de les avoir . Tout compte fait c'est juste une histoire de contentement, celui qui n'a rien n'a jamais le souci de tout perdre .
En fait tu crois posséder mais ce sont tes biens qui te possèdent tu en est prisonnier jusqu'à ce que la mort t'en libère .
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