Il y
a peu de temps les médias français ont fait état d’un fait divers assez
surprenant. Un homme dénué de tout diplôme et de toute qualification avait
réussi à occuper pendant plusieurs mois, le poste de directeur d’un aéroport
régional de taille respectable sans que personne ne s’aperçoive de la
supercherie. Cette usurpation d’identité aurait pu durer encore longtemps si la
compagne du faux directeur ne l’avait pas dénoncé après une dispute conjugale.
Au-delà
du caractère purement anecdotique de ce fait divers cocasse, ce qui m’a surtout
interpellé c’est le fait qu’un homme, sans aucune compétence reconnue, puisse
occuper une fonction managériale importante et berner facilement aussi bien ses
proches collaborateurs que ses employés. D’ailleurs cette histoire n’est pas un
cas isolé et il suffit de faire une petite recherche sur internet pour se
rendre compte que rien qu’en France de nombreux cas similaires ont été signalés
et là encore la mystification n’a été découverte qu’après plusieurs mois voire
plusieurs années et de manière purement fortuite.
Quels
enseignements peut-on tirer de ce genre d’histoires ? Est-ce
l’insignifiance des diplômes universitaires ? La non-pertinence des
qualifications revendiquées sur un CV ? Ou bien est-ce que certains
métiers sont devenus des métiers de pure représentation qui requièrent
uniquement un sens social aigu et des capacités d’adaptation développées ce qui
expliquerait comment des hommes n’ayant aucune compétence aient pu endosser
aisément le costume de la fonction ?
La
réponse est peut-être un peu de tout cela. Mais en vérité ce type de faits
divers a au moins le mérite de dégonfler l’égo surdimensionné de certains
cadres supérieurs imbus d’eux-mêmes et qui croient, dur comme fer, que sans
leurs lumières rien ne pourrait fonctionner correctement.
Il
est parfois bon de rappeler que les cimetières sont remplis de gens
irremplaçables et cela est d’autant plus vrai dès lors qu’on se rend compte que
le premier gredin venu peut remplacer à merveille le plus chevronné des
directeurs.
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