A l’heure où le ministre de l’intérieur français se
gargarise avec la suprématie de la civilisation occidentale en arguant du fait
que c’est celle qui respecte le plus les libertés individuelles et les droits
de l’homme, notre chère assemblée constituante semble se diriger dans la joie
et la bonne humeur vers l’adoption d’une constitution islamiste proclamant
solennellement que la charia sera la source principale de la législation
tunisienne.
Ainsi donc un pays qui a fait une révolution pour
retrouver la liberté et la dignité, va devoir puiser l’inspiration en matière
législative d’un ensemble de textes prévoyant des règles aussi pittoresques que
la lapidation, la polygamie, la répudiation sans contrôle judiciaire, et même le
droit pour le mari de battre sa douce moitié au cas où elle ne se montre pas
suffisamment obéissante.
Cette petite énumération non exhaustive des pépites
juridiques que recèle la charia montre a quel point sa future intronisation en
tant que source principale du droit tunisien est une aberration monumentale et
un recul scandaleux par rapport à tous les progrès sociaux et culturels réalisés en Tunisie depuis l'indépendance (émancipation et éducation des femmes, instauration d’un
système éducatif moderniste, promotion de la culture sans restrictions
dogmatiques…)
Au train où vont les choses, il ne faudra plus s’étonner
que des racistes refoulés tels que Claude Guéant, Michel Onfray ou encore Alain
Finkielkraut viennent nous prodiguer des leçons de morale droit-de-l’hommistes
car il faut bien avouer que nos chers islamistes ne s’épargnent aucune peine
pour leur tendre le bâton avec lequel ils pourront nous battre devant l'opinion publique occidentale.
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