dimanche 4 janvier 2009

Shakespeare et Gaza

En suivant le traitement réservé par les médias occidentaux aux tragiques événements de Gaza, je suis toujours surpris par le peu de cas qui est fait des blessés et des morts palestiniens. D’ailleurs, même lorsque ces médias en parlent c’est pour évoquer tout de suite après la souffrance d’une pauvre famille israélienne dont le sommeil a été malheureusement troublé par le bruit d’une roquette du Hamas.

Les dizaines d’enfants morts ou mutilés sont mis sur le même pied que le sommeil troublé d’un colon israélien.

C’est comme si les arabes en général et les palestiniens en particulier ne faisaient pas partie de la même catégorie d’êtres humains que les israéliens ou autres européens et américains.

Dans sa célèbre pièce le marchand de Venise William Shakespeare a dénoncé le sort réservé en Angleterre aux juifs en faisant dire au personnage du juif Shylock les phrases suivantes que j’aimerais transposer dans le contexte actuel :

« Un palestinien n'a-t-il pas des yeux ? Un palestinien n'a-t-il pas des mains, des organes, des dimensions, des sens, de l'affection, de la passion ; nourri avec la même nourriture, blessé par les mêmes armes, exposé aux mêmes maladies, soigné de la même façon, dans la chaleur et le froid du même hiver et du même été que les Juifs ?

Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ? Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez, ne mourrons-nous pas ? Et si vous nous bafouez, ne nous vengerons-nous pas ? »

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