Depuis
un certain temps, je n’arrive plus à lire cela n’est pas dû à une quelconque
paresse intellectuelle mais à un manque flagrant de livres dignes de mon
intérêt.
Cette
affirmation peut paraître d’une prétention affligeante, mais je l’assume
totalement. En effet, peu importe si un livre a recueilli la faveur de la
critique ou qu’il se soit classé au palmarès des meilleures ventes, si dès les
premières pages je n’accroche pas, je ne pourrai jamais le finir.
Ma
démarche a certes un caractère un peu démagogique voire sectaire et peut-être
qu’en agissant ainsi j’ai raté la lecture d’excellents ouvrages mais jusqu’à
présent je n’ai jamais pu dépasser le dégoût que peuvent me causer certaines
premières pages.
En
littérature je suis partisan de la théorie du coup de foudre, si le début d’un
livre me subjugue, je ne peux plus m’en séparer avant de l’avoir terminé.
D’ailleurs le plus souvent cet élan passionnel se propage aux autres livres
écrits par le même auteur.
Je
viens encore d’éprouver cette sensation à l’occasion de la lecture de
l’excellent « extension du domaine de la lutte » de Michel
Houellebecq. Après avoir dévoré ce premier livre, j’ai vécu en compagnie de
l’auteur pendant presque deux semaines et à chaque moment j’éprouvais déjà de
la tristesse en pensant au moment où j’allais lire la dernière ligne du dernier
de ses ouvrages en l’occurrence la carte et le territoire.
Durant
ma vie littéraire, mes coups de foudre ont été assez éclectiques passant de Dostoïevski
à Naguib Mahfoud, de Jim Harrison à Ghassen Kanafani ou encore Alla Al-Aswani.
Mais mon seul regret c’est que jusqu’à maintenant aucun livre tunisien n’a
éveillé mes sens et au vu de la tournure que les choses prennent, je ne pense
pas que cela puisse arriver avant très longtemps.
2 commentaires:
Je ne remets pas en cause le talent d'écrivain de Michel Houellebecq, mais ses livres me rebutent sans même avoir besoin de lire les premières pages. J'ai surement tort et vous me qualifierez sans doute de personne trop passionnée et sentimentale, mais aussi "chic et tendance" soit-il, le racisme affiché de Houellebecq me reste en travers de la gorge, et j'ai beaucoup de mal à discerner la personne de l'écrivain, si tant est que cela soit possible.
@fatma
Parfois dépasser ses préjugés réserve de bonne surprises
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