jeudi 5 février 2009

Cinecitta ou le nouveau navet du cinéma tunisien

Je viens d’assister à la salle moribonde de l’Alhambra à la projection du film Cinecitta de Brahim Ltaief et le moins qu’on puisse dire c’est que je viens de gaspiller deux heures de mon existence à regarder un film d’une platitude navrante. A choisir, j’aurais sans aucune hésitation accepté de visionner en lieu et place de ce navet intégral un documentaire de cinq heures sur la sexualité des singes bonobos d’Afrique centrale.

Mais avant d’expliquer le pourquoi de mon aversion envers ce film, parlons tout d’abord des quelques points positifs. D’ailleurs, ils sont si peu nombreux qu’on devrait très vite en faire le tour. Ils sont au nombre de deux et ils concernent exclusivement le casting. Tout d’abord, Mohamed Ali Nehdi qui bien qu’il n’apparaisse que dans deux ou trois scènes du film, a tout de même réussi à sortir une prestation plus qu’honorable. Enfin, Raouf ben Amor toujours égal à lui-même, s’en sort indemne d’un film qui, de par sa banalité affligeante, aurait pu mettre à mal son statut d’icône du cinéma tunisien. Tel ne fut pas le cas pour Fethi Heddaoui l’autre guest star du film, et dont la prestation balbutiante était en adéquation avec le niveau généralement bas de l’œuvre.

Pour un film dont la trame principale tourne autour du 7ème art, la moindre des choses aurait été d’avoir un scénario qui tienne la route. Malheureusement dans ce film le réalisateur a essayé de nous vendre une histoire à dormir debout à propos de trois pieds nickelés (respectivement Abdelmonem Chouayet, Mohamed Grayaâ et Med Ali ben Jemaa) qui voulant monter un film et ne trouvant pas le financement nécessaire, commettent pour pallier à ce manque un hold-up rocambolesque. De là s’ensuivent une série de rebondissements aussi invraisemblables qu’insipides.

On se rend très vite compte que le réalisateur se contente de compiler les scènes les unes à la suite des autres en espérant que ça marche alors que normalement un scénario doit recéler un minimum de cohérence. Quant aux scènes humoristiques elles sont du niveau de l’école maternelle servies par une réalisation mollassonne qui use et abuse des plans serrés.

Pour terminer je dirai que Cinecitta va certainement atterrir aux oubliettes du cinéma tunisien où il y rejoindra des chefs-d’œuvre aussi édifiants que Lambara et autre Demain je brûle.

18 commentaires:

Anonyme a dit…

dar dar
encore une fois.vous vous acharner contre ceux qui critiques ceux qui viennent trouver 1 voix .1 alternative 1 vision autre que ce que veuillnt nous imposer les autres
c est 1 demarche anti democratique.sectaire et qui n apportent que des arguments bases sur la jalousie de ceux qui reusissent

3amrouch a dit…

le commentaire de l'anonyme est a classé au top ten des meilleures commentaires de tous les temps
wahhhh
la classe
quelle niveau
ceux qui quoi??? reusissent dite vous ???
emli7

StartUp.Tunisie a dit…

Moi les films tunisiens, j'ai fait une crois dessous. La dernière fois c'était thalathoune et c'était une vrai catastrophe.

Merci pour l'info, au moins tu m'épargnera de gaspiller mon temsp pour rien

MAD DJERBA a dit…

Ayant lu des avis enthousiastes sur TN-Blogs, cette critique renforce mon intérêt à voir ce film car comme pour "Thalatoune", c'est le grand écart absolu au niveau des appréciations.

Je parle sans avoir vu aucun de ces films mais j'ai l'impression que le spectateur tunisien ne fait pas dans la demi-mesure, soit il adore (peut-être par solidarité, indulgence affective) soit il déteste (peut-être à cause d'une attente trop ambitieuse).

l'oiseau a dit…

J’ai apprécié à sa juste valeur ton travestissement en un critique de cinéma avisé en quête inlassable d’un certain esthétisme dans l’image et dans le texte……s’essayant à l’occasion, par transfert psychologique à nous communiquer sa frustration récurrente face à une œuvre soporifique et non moins merdique qui s’inscrit dans un registre sans nom…… ne sachant pas que dans votre tentative didactique méritoire, le spectateur tunisien par la magie de la résilience à su trouver l’antidote face à la médiocrité ambiante et persistante du cinéma tunisien.

Néanmoins, ce que je me permettrais de vous reprocher, c’est votre naïveté réelle ou supposée qui laisse entrevoir un citoyen avide de percevoir une certaine transfiguration de l’art et des artistes appartenant à ce « plat pays ».

Le génie tunisien est un mythe inaccessible, il n’existe ni dans le cinéma ni dans les autres formes artistiques à moins que l’on soit en train d’évoquer l’art subversif, l’art naïf…. ou toute autre variante de l’anti-art, et c’est justement dans cette sphère-là que les cinéastes tunisiens dans leur quasi-majorité excellent tantôt par leur banalité affligeante tantôt par leur manque incorrigible d’imaginaire et d’inspiration artistique.

Le film tunisien telle une prostituée au rabais , il se fait bourrer par tout et par n’importe quoi grâce à un subtile jeu de mixture hétéroclite et indigeste - lié sans doute à l’historique culinaire du cinéaste tunisien bercé dans son enfance par « la chakchouka » - et qui fait que dans un seul et même film on évoque tout le folklore tunisien que ce soit architectural ( la vieille médina ), sportif ( les courses poursuites sur une Peugeot 103…), économique ( el harka ), culturel ( les beuveries sous un pont ponctuées par des chants mélodieux du maestro lotfi jormana)…… sans se soucier un instant des méfaits de cet amalgame néfaste sur la santé mentale et affective du pauvre spectateur qui se trouve à la fin du film noyé dans un dégout indicible le renvoyant directement à sa chienne d’existence.

Il va sans dire que dans notre chère patrie, l’art tient plutôt de l’artisanat plus que tout autre chose, et qu’à ce titre je refuse en ma qualité de respectueux contribuable que l’on gaspille les deniers publics dans des atrocités pareilles qui à défaut de servir le pays le ridiculise.

PS : mon cher écrits-anonyme « reste en chien » comme disait la fameuse chanson.

Anonyme a dit…

Moi contrairement a toi j'ai beaucoup aimé ce film.
JE l'ai trouvé tres drole.
Qu'on le veuille ou pas c'est la première fiction tunisinne.
C'est une approche différente... qu'on peut ne pas aimer certes mais au point de dire que tu as regretté les deux heures passées au cinéma c'est quand meme exagéré
.
Je suis pour qu'on soutienne les artistes, un artiste a une approche, une manière de voir, une certaine sensibilité a laquelle tout le monde n'est pas forcément sensible.
J'ai jsuqu'a maintenant lu beaucoup de remarques posities, tu es le deuxieme que je lis et qui a detesté Cinécitta..
Moi j'aime beaucoup

Ecrits-anonymes a dit…

@3amrouch
Cher ami permettez moi de vous conseiller de ne plus parler aux cons car j’ai peur qu’à la longue cela finisse par les instruire.

@Start Up.Tunisie
Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Certes, le cinéma tunisien a connu ces dernières années une régression constante. Mais heureusement quelques éclaircies passagères viennent de temps en temps égayer la noirceur générale. Je considère d’ailleurs que Thalathoun que vous avez si sévèrement jugé fait partie de ces rares exceptions.

@MAD DJERBA
Hélas il est bien loin le temps où j’attendais quelque chose du cinéma tunisien. Quant à mon appréciation du film, j’assume totalement son côté subjective et à ce titre je me garderai bien de vous dissuader d’aller le voir. La liberté de s’infliger volontairement des souffrances physiologiques et intellectuelles est un droit humain inaliénable (je suis bien placé pour en parler puisque j’en ai fait hier l’amère expérience).

Cependant, je vous prierais amicalement de ne plus évoquer dans la même phrase Thalathoun et Cincecitta car en visionnant ce dernier vous vous rendrez compte par vous-même qu’il s’agit d'une faute de goût impardonnable.

@l'oiseau
Cher volatile, toujours égal à vous-même, vous ne ratez pas une occasion pour clouer au pilori les artistes émérites de ce pays de cocagne. Mais une fois n’est pas coutume, je vais abonder dans votre sens car la torture psychologique que j’ai subi hier et qui n’a rien à envier aux interrogatoires menés par la CIA à Guantanamo, m’a enlevé la force de rétorquer à votre réquisitoire.

Il est désormais évident que cette chère patrie n’est bonne qu’à produire de la Chamiya et autres friandises gluantes du même genre.

@Emma Benji
Merci de m’apprendre que j’ai regardé sans le savoir la première œuvre de fiction tunisienne. Si j’avais eu connaissance de la portée historique du film auquel j’ai assisté j’aurais sans doute était plus indulgent dans ma critique.

Vous me dites que vous avez aimé le film et bien tant mieux pour vous. Et croyez-le ou pas je paierai cher pour avoir une âme aussi insouciante que la vôtre qui n’a pas encore été contaminée par des pensées subtiles ou profondes.

3amrouch a dit…

http://yatounes.blogspot.com/2009/02/blog-post_06.html

3amrouch a dit…

tu n'est pas le seul l'ami a subir ça
regarde sur ce lien
le pauvre type ce fait lynché pour avoir exprimer un avis
http://www.facebook.com/home.php?ref=home#/note.php?note_id=59161936868&ref=mf

Anonyme a dit…

"avoir une âme aussi insouciante que la vôtre qui n’a pas encore été contaminée par des pensées subtiles ou profondes".

Que répondre a ton commentaire?
Qu'on peut avoir un avis différent sans etre un con...
Qu'il n'est pas utile d'etre desagreable parce que je ne partage pas ton point de vu
... que dire?
Qu'on peut etre différent sans etre une personne futile...
Walahi que répondre???
que je suis decue par ta réponse... oui, je le suis.
Je pensais qu'on pouvait commenter honnetement...

@amrouch: il semblerait que cette personne ait vu le film en novembre, et qu'elle n'a laissé ce commentaire qu'a la sortie commerciale du film suite au fait qu'il a apparament ete severement critiqué par Letaief a la sortie de son livre...

Ecrits-anonymes a dit…

@Emma Benji
Les choses qu'on aime ou qu'on déteste sont le reflet de notre personnalité.

Anonyme a dit…

tout ce qu'on fait est le reflet de notre personnaliste...
Notre manière de répondre aussi...mais dans tous les cas on se doit de respecter les personnes qui prennent le temps de lire ce qu'on ecrit et commenter

Ecrits-anonymes a dit…

@Emma Benji
Donc parce que vous avez pris la peine de me lire je devrais renoncer à ma liberté d’expression et prendre des gants pour vous répondre. Désolé mais ce genre de chantage affectif ne marche pas dans la sphère blogosphérique.

Anonyme a dit…

hahaha
je suis la permière a défendre la liberté d'expression des uns et des autres et je respecte toute personne qui en fait de meme.
Je respecte ton avis et a aucun moment je n'ai ecrit que tu devais t'abstenir de t'exprimer.
Je te reproche un jugement que tu fais justement parceque je pense de manière différente.
Quand on est pour la liberté d'expression (et de pensée) on accepte le dialogue et les avis différents sans pour autant chercher a transformer les autres en idiots...

l'oiseau a dit…

Cher écrits-anonyme

Notre différence à le droit à l’indifférence, c’est ce que notre chère EMMA voulait dire avec sa manière si suave si féminine, ne soit pas un terroriste de la pensée humaine…… tu n’as pas le monopole de l’intelligence et de la subtilité soit pour une fois dans ta piètre existence galant et compréhensif.

Nous autres on a la jugeote, on a notre propre sensibilité et on aime la vie.

Anonyme a dit…

@emma,
on a compriss que tu AIME BEAUCOUPSSSS CINECTITA t'arrête pas de le répeter sur tt les blog qui parlent du film, c'est fatiguant à la fin, il ne s'agit pas d'aimer ou détester il s'agit d'argumentaer mon enfant!!! Alors laisse les gens exprimer leur avis sans venir leur taper sur les doights.
Ah oui avant d'oublier, j'ai cru savoir que tu travaille pour long et court à la promotion de cinecitta... cela serait peut etre pas mal question transparence journalistique de le mentioner.

Anonyme a dit…

@ Anonyme: Ce que tu crois savoir est faux...
je ne travaille pour personne;
Je suis enseignante en Marketing et de la meme manière que j'avais soutenu l'equipe de kahloucha dans le temps, je soutiens tous les artistes qui essaient de faire de leur mieux pour avancer...
Merci de me considérer comme ton enfant, meme si je ne suis aussi jeune que ca (ou pet etre que tu es tres vieux, je ne sais pas puisque tu es anonyme)...

Je me suis expliqué sur le film,entre autres sur mon blog, c'est une oeuvre d'un artiste qui sans aucune prétention essaye de faire bouger les choses.

Je ne sais pourquoi ce que j'ecris te fatigue mais ceci etant j'ecris a un anonyme parmi tant d'autres...qui aurait du oublier l'intox qu'il vient d'ecrire.
On peut faire des choses de maniere désintéréssée...hé oui!!!

Ecrits-anonymes a dit…

@oiseau
Chnowa l'oiseau tu te crois sur tchatche.com ayya khouya sifserik wil Bab