vendredi 4 novembre 2011

Lorsque l’ambassadeur d’Israël à l’ONU sympathise avec Marine Le Pen

Qui se ressemble s’assemble, une devise qui semble être partagée par Marine Le Pen présidente du Front National, et par le représentant d’Israël aux Nations Unies. Ces deux charmants personnages se sont ainsi rencontrés en marge d’un déjeuner informel au siège de l’organisation internationale et ils ont eu un entretien que le diplomate israélien a qualifié de « sympathique ».

Cette rencontre hétéroclite prouve que Marine Le Pen a enfin compris que la rhétorique antisémite, si chère à son paternel, n’était nullement productive et qu’il lui fallait plutôt concentrer ses attaques et ses invectives sur les arabes et les musulmans d’autant plus qu’il s’agit actuellement d’un créneau porteur au sein d’une frange importante de la société française et que les propos stigmatisant les musulmans ont l’avantage de ne presque pas susciter de polémique ou de levée de boucliers dans les médias et l’opinion publique.

De plus, l’Etat d’Israël n’est-il pas à la pointe de ce front mondial antimusulman. C’est aussi un Etat dirigé par une coalition réunissant la droite et l’extrême droite et qui a mis en œuvre une politique volontariste de ségrégation ethnique systématique contre les arabes israéliens et les palestiniens. Une politique qui rejoint par beaucoup d’aspects les thèses que prône depuis longtemps l’extrême droite française.

Placée dans son contexte idéologique, cette rencontre amicale entre la dirigeante du Front National et le représentant de la diplomatie israélienne n’est donc pas une surprise. D’autres partis européens d’extrême droite (à savoir les partis autrichien et belge) se sont déjà rendus en Israël et n’ont pas taris d’éloges sur l’exemplarité de la lutte menée par l’entité sioniste contre les hordes islamistes qui menacent la civilisation occidentale.

Il est par ailleurs étonnant de constater à quel point ces propos dégoulinants de racisme primaire ressemblent trait pour trait à la propagande antisémite du régime nazi. Pour paraphraser Marx je dirais que lorsque l’histoire se répète c’est souvent sous forme d’une médiocre comédie, d’ailleurs Adolf doit bien rigoler là où il se trouve.

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