dimanche 21 décembre 2008

Et si les arabes avaient écouté Bourguiba…

L’actualité est marquée ces derniers jours par le blocus infâme de Gaza et par l’adoption d’une nouvelle résolution onusienne au sujet du conflit israélo-palestinien, résolution qualifiée d’inutile et d’inique par la majorité des politologues arabes.

En suivant les derniers développements, je me suis souvenu du célèbre discours prononcé en 1965 dans le camp palestinien de Jéricho, par le président Bouguiba et dans lequel il avait exhorté les palestiniens en particulier et les arabes en général, de renoncer momentanément à la confrontation directe avec l’ennemi sioniste et d’accepter le plan onusien de partage de la Palestine (plan qui accordait aux palestiniens 51% des terres).

Fidèle à sa politique des étapes, le président tunisien avait ainsi conseillé aux palestiniens d’accepter tout morceau de terre qu’on leur proposait surtout qu’à l’époque il n’était pas en position de force (ils ne le seront jamais d’ailleurs), et de passer ensuite à une étape plus avancée dans leur lutte pour l’indépendance.

On connaît tous la suite, la proposition du président tunisien a suscité le courroux du monde arabe, et l’ambassade tunisienne au Caire a failli être incendiée par les foules égyptiennes déchaînées.

Certains historiens rapportent que Ben Gorion (alors premier ministre de l'entité sioniste), mis au courant du conseil qu’avait donné Bourguiba aux palestiniens s’était écrié « cet homme est l’ennemi le plus dangereux d’Israël » avant d'ajouter: "heureusement que nos adversaires d'ici sont différents, ils ne suivront jamais la ligne de Bourguiba".

En effet, les israéliens étaient conscients de leur supériorité technique et militaire (ce que la guerre des six jours allait par ailleurs démontrer). En revanche, ils avaient à cœur de se présenter face à l’opinion publique internationale comme de pauvres victimes qui ne font que se défendre face à des hordes déchainées d’arabes sanguinaires. La proposition de Bourguiba aurait donc pu torpiller leurs projets et inverser les rôles, puisque si les palestiniens avaient accepté le plan onusien, les israéliens auraient eu le mauvais rôle et on les aurait accusé de violer la légalité internationale. Cela aurait pu changer la donne dans la région, d’autant plus qu’à cette époque le soutien des Etats-Unis envers l’Etat sioniste n’était pas aussi inconditionné.

Les arabes ont donc raté une occasion de renverser le cours de l’histoire à leur profit. Hélas, elle ne sera pas la dernière.

9 commentaires:

The Dreamer a dit…

ils toujours entrain de rater beaucoup de choses

Anonyme a dit…

Enfin, une personne qui pense comme moi sur ce sujet!

Anonyme a dit…

Tu crois sérieusement que cela aurait changer quelque chose ?
Si les arabes avaient écouté cet idiot, ils auraient pu s'assoir définitivement sur la récupération de la palestine .S'eut été une reconnaissance de facto de la création d'un état à la place de la palestine. De plus si un état palestinine avait existé à côté. Il eut été stupide de croire que les gens de tel aviv se serait contenté d'un micuscule territoire en laissant le reste aux palestiniens . Ils auraient usé de tous les tratagèmes auquels nous ont habitués les juifs pour aboutir à une prise de contrôle du reste du territoire et éventuellement surprendre un peu plus les pays arabes avoisinant . Je te rappel que les sionistes occupaient il n'y a pas si longtemps la majeure partie du sinaï, ils occupent encore le golan et ils occupaient le liban.
Il n'y a absolument aucune solution pacifique à envisager avec eux et le rapport de force est en train de s'inverser . C'est d'ailleurs ce qui explique qu'ils se mettent un peu à revoir les propositions faites par le roi fahd en 2000 .
Il faut vraiment être naïf pour raisonner ainsi .

Unknown a dit…

@abourkeba

Bourguiba etait contre la guerre de 67. La guerre de 67 etait une catastrophe. Les haineux de Bourguiba croient qu'il etait contre toute action offensive qui vise Israel. La realite est que Bourguiba a prefere la guerilla a la place de la guerre totale, et la guerre classique. Bien sure, sans oublier la diplomacie. La guerilla qui aide la diplomacie, et la diplomacie qui aide la guerilla.

Et bien sure, il faut toujours commencer pas quelque chose. Accepter devant l'opignon international, la resolution de 1947, et faire du retour des refugies (de l'epoque) un cheval de bataille. Bourguiba avait un plan intelligent, sauf que les Arabes, par hypocrisie, et pour servire leur propagandes politiques et leur pouvoir (et la je parle de Nasser surtout et des communistes) ils ont decline la proposition de Bourguiba.

En 1985, les memes Arabes ont sollicite Bourguiba pour exposer son plan, mais c'etait trop tard!

Anonyme a dit…

Bourguiba était un stratège pragmatique à l'opposé des arabes en général qui ne pensent qu'à leur prestige qu'ils ont perdu il y de cela des siècles (si vraiment il en eu un jour).

En bon avocat il savait que s'il acceptait la proposition de l'ONU il acquérait la légitimité que cherche toujours les palestiniens pour avoir leur état.

Mais qui va comprendre ceci les arabes sont soit défaitistes (les juif..les juifs..) soit fonceurs vers l'inconnu sans même réfléchir (l'époque du vaillant cavalier est révolue messieurs dames).

Ikaros

Anonyme a dit…

J'avais pas trop envie de rediscuter sur ce genr de connerie sachant que beaucoup de gens en tunisis sont malheureusement bien naïfs .
Ce que beaucoup ne comprennet pas c'est que bourguiba entretenait des relations importantes avec le lobby juif et sa position vis à vis du problème n'était pas comme il le prétend désintéressé .Il a toujours cherché le soutien des juifs aussi bien poru accéder à l'indépendance que pour l'après indépendance . Son discours de jericho était tout simplement un clin d'oeil aux juifs et certainement pas un discours réaliste face à la situation . C'était tout simplement un hypocrite et sa politique des étapes, il l'appliquait lui même face à son peuple qu'il tentait par tout moyen de médéliser à son image. Il ne tolèrait pas la contradiction et ce n'était ni plus ni moins que l'archétype même du parfait dictateur . je ne fais et ne ferais jamais partie de ceux qui adulent un homme pour ses yeux bleues ou pour le fait qu'il soit partis sans rien . Lorsque l'on est président à vie, on a pas besoin d'avoir de l'argent et des possessions puisque l'on possède tout le pays et ses habitants à vie . On admire un présidents pour ses bonnes décisions et pas pour ses hésitations ou ses atermoiements . Prendre une décision pendant 10 ans pour ensuite faire marche arrière l'imputer à d'autres et les emprisonner ce ne sont pas là les caractérisqtiques d'un bonne gouvernance .

Maintenant pour en revenir à la palestine, sa politique des étapes qui aurait permis aux palestiniens d'avoir un pays ne garantissait pas plus qu'aujourd'hui la solution au conflit . Il se trompe de colonianisme, celui-ci n'a rien à voir avec les autres,c e sont des gens bien décider à s'installer définitivement et ils ne cessent de le revendiquer haut et fort.
Lorsque l'on signe un papier comme le préconisait bourguiba, on ne peut pas faire marche arrière . Si vous regarder les membres de l'onu qui ont signé la charte de non prolifération des armes nucléaires ou le tnp . Ils sont obligés de montrer patte blanche et ne sont plus maitres chez eux. Je ne vois pas comment les arabes auraient pu accepter une décision arbitraire pour ensuite la contester par les armes avec le risque d'être complètement hors la loi puisqu'ils auraient signer le partage définif de la palestine.

Concernant ce conflit et sa durée et le fait qu'il empoisonne le monde arabe, il ne faut pas oublier que d'autres bien plus puissants y sont restés 2 siècles avant d'êtres chassés manu militari.




"Ce compromis, il le préconise déjà en 1948 et en 1952, en prônant la reconnaissance d'Israël par les pays arabes. Au mois d'avril 1953, alors qu'il est en état de déportation, son lieutenant à Tunis, Hédi Nouira, abonde dans le même sens, en affirmant au correspondant particulier du journal israélien Ha'aretz que le Néo-Destour est prêt à exercer son influence dans les pays arabes en faveur d'une paix dans le Moyen-Orient, si Israël « aidait un peuple opprimé et épris de sa liberté à obtenir son indépendance »(4). Il promet même d'établir, une fois la Tunisie indépendante, des liens d'amitié avec Israël, « sans prendre part au boycottage proclamé contre cet État par la Ligue arabe ».

Il est vrai que le parti de Habib Bourguiba mise alors sur l'appui du lobby juif en France et aux États-Unis d'Amérique pour amener le gouvernement français à consentir un arrangement honorable avec la Tunisie. Mais le chef du Néo-Destour maintient ses positions à l'égard d'Israël, même après l'indépendance de la Tunisie. Dans une conférence de presse, tenue le 3 mai 1965 à Tel-Aviv, le président du Congrès juif mondial, Nahum Goldman, évoquant le discours de Jéricho, affirme que ses relations avec Habib Bourguiba remontent à 1954, que depuis le leader tunisien rencontre une ou deux fois par an A.L. Easterman, le secrétaire politique de son organisation, « pour discuter de divers problèmes juifs »(5).

Ces contacts se poursuivent à Tunis même après l'indépendance de la Tunisie, et plus précisément au mois de juillet 1957, quelques jours avant la proclamation de la République tunisienne. L'entretien porte cette fois essentiellement sur le sort de la communauté juive de Tunisie, les conditions de son émigration en Israël et les rapports de la Tunisie avec ce pays. Tout en mentionnant spontanément le droit des Juifs à émigrer vers Israël, Habib Bourguiba affirme que les Arabes doivent accepter l'existence de ce pays et travailler avec lui tôt ou tard. Il ajoute même « qu'il va certainement jouer sa part dans la réalisation d'un modus vivendi au Moyen-Orient mais qu'il doit avancer avec précaution »(6). Et sans entraver ni réduire l'émigration des Juifs tunisiens en Israël, le gouvernement de Habib Bourguiba va même jusqu'à appeler le 13 décembre 1969, par la voix de son représentant à l'ONU, à un compromis entre Arabes et Israéliens « sans vainqueur ni vaincu ».

De là, l'intérêt que porte le Congrès juif mondial aux positions du président de la République tunisienne sur le conflit israélo-arabe : ce que traduit la visite de son président Nahum Goldman en Tunisie en 1960 et sa rencontre avec Habib Bourguiba. Aussi les vieux dirigeants sionistes sont-ils suffisamment édifiés sur les positions du leader tunisien envers Israël et sa totale discordance avec les dirigeants arabes du Moyen-Orient ."

Anonyme a dit…

oui mais si la palestine était devenue indépendante, ça aurait gêné les dictateurs du coin.
Aujourd'hui, l'occupation de la palestine est du pain béni pour les dicttateurs du coin.
Tous ces pays vivent encore sous l'état d'urgence, avec loi martiale et dictateur indéboulonnable.
La cause palestinienne est devenue l'arlésienne qui permet aux tocards comme bachar el na3ja, tout comme aux barbus du hamas, ou aux corrompus du fatah, de vivre au frais de la princesse...

Unknown a dit…

Tu n'as pas le droit de traité Bourguiba ainsi.... C'est toi l'idiot et le naïf !

Unknown a dit…

Bien dit !