La femme tunisienne a acquis depuis l’indépendance plus de droits que n’importe quelle autre femme dans le monde arabe. L’émancipation des femmes semble donc a priori une réalité incontestable dans notre pays, il n’y a d'ailleurs qu’à consulter les statistiques en matière d’éducation ou de travail des femmes pour s'en rendre compte.
Cependant, la question se pose de savoir si la femme tunisienne a été à la hauteur de l’ensemble des droits qui lui ont été conférés ?
En effet, avoir des droits implique qu’en doivent assumer des devoirs. Les droits dont jouissent les femmes tunisiennes auraient dû avoir pour conséquence leur épanouissement culturel et leur émancipation spirituelle.
Or, ce qu’on constate actuellement c’est qu’une majorité de femmes tunisiennes sont séduites par des conceptions religieuses des plus intégristes. Il n’y a qu’à se promener dans les rues de Tunis pour voir que la tenue made in Amrou Khaled semble avoir la cote auprès de nombreuses jeunes filles tunisiennes.
Ce constat d’échec est de nature à nous faire réfléchir sur la capacité de la femme arabe à assumer les défis de la modernité.
5 commentaires:
Ce qui me frappe dans le Sud où je suis, c'est que la première ambition des jeunes filles est le mariage aux dépends des études.
Il y a beaucoup à dire et à écrire sur ce sujet mais je crois que nous souffrons d'un manque général d'ambition, que nous en sommes encore à penser en terme de survie, que les vieux schémas ont la vie dure et que ces temps de crise ne sont pas faits pour aider.
Je ne vois pas le lien entre les drouts et les devoirs comme tu nous les présentes .
Quand à tes constatations , elles dénotent d'une intolérance chez toi puisque tu voudrais que ces femmes soient comme tu le souhaites .
D'autres pourraient reprendre ton post et l'inverser selon leur propre point de vue et ils trouveraient peut-être à y redire sur certaines femmes et pourraient leurs reprocher leur tenues indécentes qui ne riment en rien avec modernisme mais plus avec débauche .
@MAD DJERBA
Même si je partage votre analyse,je suis plutôt enclin à privilégier
l'explication culturelle.
Pour moi il s'agit plus d'un problème lié au manque d’éducation car sinon comment expliquer que des femmes puissent adhérer à des thèses qui prônent ouvertement leur soumission à l'homme.
La prolifération de ce genre d'idées dans notre société devrait nous faire réfléchir sur la qualité du message éducatif proposé aux jeunes générations.
@roi de la débauche
La corrélation entre droits et devoirs n'est plus à démontrer. En effet, avoir des droits implique nécessairement d'assumer des devoirs et des responsabilités. A titre d'exemple, avoir le droit de conduire a pour pendant le devoir d'agir sur la voix publique avec responsabilité afin de préserver la sécurité des autres usagers de la route.
Pour ce qui de la tenue vestimentaire qu'arbore ces jeunes filles je l’ai uniquement évoquée en guise d'exemple pour illustrer le développement des idées intégristes. D’ailleurs, si vous parveniez à me démontrer que les femmes qui portent ce genre de tenus n'adhèrent pas aux thèses qui consacrent leur la soumission à l'homme, je m'inclinerai volontiers.
Enfin, je ne pense pas avoir fait l'apologie de la débauche ou des tenues outrancières. Il serait d'ailleurs stupide d'associer la modernité à un quelconque style vestimentaire. En revanche on peut aisément associer l'obscurantisme à la Burqua style ou au niquab.
DSL mais t qui toi pour juger de la capacité de la femme "moderne" a assumer ses obligation ?! et franchement je ne vois pas la relation entre le fait qu'une femme soit voilée et ses "la capacité de la femme arabe à assumer les défis de la modernité"
à méditer !
@psynaj
Certes l’habit ne fait pas le moine mais qu’on le veuille ou non la tenue (faussement qualifié d’islamique) ne véhicule pas une image positive de la femme. Mon propos n’est pas de stigmatiser une quelconque catégorie sociale, mais je constate seulement qu'aujourd’hui on est bien loin de l’époque où les femmes revendiquaient avec force leur droit à l’égalité et à disposer librement de leur corps.
Actuellement ce qui intéresse une majorité de femmes c’est de savoir quelles différences canoniques y’a-t-il entre Hijab et Niqab et aussi si elles peuvent ou non serrer la main d'un cousin éloigné.
Au lieu d’avoir pour référence les figures historiques du féminisme arabe telles que Nawal El Saadawi, leur idole incontestable c’est notre cher ami Amrou Khaled le businessman de la religion.
PS: J'ignorais que pour avoir le droit d'exprimer ses opinions dans son propre blog, il fallait être titulaire d'un certificat de légitimité. Etant actuellement dépourvu d’un tel document, je te prierais de bien vouloir m’indiquer par quel moyen je pourrais régulariser ma situation.
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